les cadets
les cadetsl'entraînementdécembre 1953
 

 

 

Les cadets
 

Je n’ai jamais oublié l’équipe cadette du RUA dont j’ai fait partie. Hugues (capitaine), Brémond, Gastaud, L’Hermitte Jacques frère cadet, Gérard Bertrand pour deux années et moi. La loi de la nature veut que les cadets grandissent. Et en junior, le filet monte et on ne joue plus avec la même aisance.
La taille moyenne des Français n’était pas celle d’aujourd’hui.

J’ai donc appris à attaquer de loin. Sur le terrain, je pense que nous avions un comportement correct et nous prononcions seulement les mots indispensables : « A moi ! Je prends ! Laisse, laisse… » Jamais le verbe haut et nous respections les arbitres.

 

Seul Robert Grolleau faisait exception mais, avec le recul du temps, je pense qu’il n’était pas vulgaire. Entre son allure, sa conversation choisie et son vocabulaire grossier, il y avait un décalage que nous ne cernions pas.

Oui, je le souligne, nous respections les arbitres. A la fin du match, quel que fût le résultat, nous nous prenions par les épaules et le capitaine criait : «Pour l’ASSMA (par exemple) hip hip hip » et nous répondions en cœur : « Hurrah ! » Trois fois : « Hip hip hip Hurrah. »

La France métropolitaine et même le monde entier nous ont volé la manière de frapper entre joueurs une main contre l’autre. En Algérie nous disions : « Taper cinq ».

Je crois qu’au RUA nous n’avions pas de gestes populaires, non parce que nous appartenions à la classe policée d’Alger mais nous n’avions pas besoin de nous extérioriser par des gestes et des mots que nos parents ne nous avaient pas enseignés.

 

 

 

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